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Après la chirurgie, le suivi psychologique reste primordial pour éviter une rechute

 

Paris, 23 mai 2016 – Une prise en charge chirurgicale de l’obésité sévère ou morbide a peu de chances de réussir à moyen et long terme, si les causes psychologiques, qui sont à 80%-90% à l’origine de la maladie, ne sont pas également traitées, affirme le Dr Jean-Yves Le Goff, chirurgien viscéral spécialisé en chirurgie de l’obésité, à l’occasion de la Journée européenne de lutte contre l’obésité. 

« L’obésité sévère ou morbide est une addiction dont les causes sont d’origine psychologique à 80%-90%. Il faut traiter ces facteurs psychologiques, en parallèle à une intervention chirurgicale, sinon il y aura une reprise de poids, des complications et des ré-interventions. Plus de 20 ans d’expérience dans la prise en charge médico-chirurgicale de patients obèses m’ont convaincu que si l’on ne résout pas ces aspects psychologiques, une opération, quelle que soit le type d’intervention, est vouée à l’échec sur le moyen et le long terme », explique le Dr Jean-Yves Le Goff, chirurgien viscéral, qui a mis au point une méthode innovante de chirurgie de l’obésité, baptisée « Technique Le Goff ».

De nombreux chercheurs ont souligné le caractère d’addiction dans le développement de l’obésité, qui s’apparente à une véritable toxicomanie dans la prise de nourriture. Il est toujours trouvé des problèmes psychologiques importants non résolus : stress non assumé, deuil, divorce, abandon, problèmes sexuels (attouchements, inceste, viol). De même, 66% des malades obèses ont subi de la maltraitance infantile (1). La dépression peut également être un facteur clé: une personne obèse, en dépression, mange cinq fois plus qu’une personne de poids normal (2)

Les autres causes de l’obésité sont estimées à 5% d’origine génétique (5%) et 5 à 10% d’origine ethnoculturelle (par exemple, une femme Inuit consommera plus de nourriture quotidiennement qu’une personne travaillant devant son ordinateur), les facteurs endocriniens ayant été éliminés auparavant.

On ne traite pas un cocaïnomane en lui retirant le nez

Ce constat pose la question de la pertinence de méthodes chirurgicales mutilatrices et/ou irréversibles, comme la sleeve ou le by-pass. La qualité de vie de la personne obèse ayant subi une chirurgie bariatrique ne doit pas être inférieure à ce qu’elle était avant l’intervention. « On ne traite pas un deuil non résolu, un inceste, un viol, etc., par l’ablation d’un bout d’estomac (sleeve) ou une dérivation gastrique. Il ne viendrait pas à personne l’idée de retirer le nez à un cocaïnomane pour ne pas qu’il sniffe ! Ou d’enlever les doigts à un fumeur pour qu’il ne fume pas », relève le Dr Jean-Yves Le Goff. « C’est pourquoi il faut être le plus conservateur possible dans les interventions pour ne pas ajouter des problèmes à l’obésité existante, à savoir des mutilations irréversibles et des carences nutritionnelles (vitamines B1, B12, D, fer, calcium, etc.) ».

La « Technique Le Goff » consiste en une gastroplastie avec fixation de l’anneau et plicature gastrique partielle, associée à une prise en charge psychologique importante. Elle a permis à des obèses morbides une perte d’excès de poids moyen de 62% à cinq ans, allant jusqu’à 70% à 100% sur une période de un à 20 ans. Contrairement à la sleeve et au by-pass, il s’agit d’une méthode restrictive mais entièrement réversible, modulable et non invasive de traitement chirurgical de l’obésité morbide.

« Je vois de nombreux malades qui viennent me voir et regrettent d’avoir été opérés ainsi avec une sleeve ou un by-pass car ils ont une qualité de vie dégradée et, au final, ils ont repris du poids. Avec ma méthode, il n’y a pas de carences vitaminiques, et donc pas de supplémentations vitaminiques à vie, ce qui est fondamental et appréciable pour le malade et économique pour lui-même et la société. Les malades amorcent une spirale positive et sont très dynamiques », explique le Dr Le Goff.

Le nombre de chirurgies de l’obésité s’est élevé à 47.000 en 2014, un chiffre en constante augmentation. Chaque année, cependant, ces opérations se révèlent soit inefficaces sur le moyen et long terme (40% à 50% des patients regrossissent), soit entraînent un nombre de décès post-opératoires dans l’année (113 morts en 2011 pour les sleeves et bypass) et des taux de complications et de ré-interventions très élevés.

Le suivi, un facteur essentiel de succès

L’un des raisons pour lesquelles la chirurgie échoue est l’insuffisance de la prise en compte des facteurs psychologiques avant et après l’opération, et notamment de la qualité du suivi. Comme vient de le souligner récemment l’Académie nationale de chirurgie et le Collectif national des associations d’obèses (CNAO), le suivi des patients obèses opérés est le parent pauvre de la prise en charge.

L’intervention « Technique Le Goff » est associée à une étroite prise en charge psychologique importante et la conclusion d’un contrat thérapeutique avec l’équipe médico-chirurgicale. Elle permet aux malades de commencer à entrevoir leurs problèmes psychologiques. « C’est un starter, un tremplin, ce qu’ils n’auraient le plus souvent jamais fait avec un régime, pour commencer à dominer leurs pulsions et à réfléchir pour manger moins. Le suivi post-opératoire est tout aussi important que l’acte chirurgical lui-même, ce sont les deux jambes d’un même corps pour aller vers l’amaigrissement », souligne le Dr Le Goff.

Dans la technique Le Goff, le suivi est facilité par la méthode employée car le réglage du diamètre de l’anneau via un petit boîtier sous-abdominal exige au minimum une consultation annuelle. « Le chirurgien fait lui-même les gonflages et dégonflages, et revoit donc le malade. Il y a peu de perdus de vue. A cette occasion, il peut voir comment fonctionne le montage. Le fonctionnement de l’anneau est un miroir du fonctionnement du psychisme. Il réoriente vers le psychiatre-psychanalyste, la nutritionniste, les activités sportives en fonction des besoins conscients ou inconscients du malade ».

Le malade obèse doit être acteur de son amaigrissement et non demeurer spectateur, ce qui est davantage le cas avec la sleeve et le by-pass, le malade comptant la plupart du temps sur ces interventions pour maigrir passivement.

A propos du Dr Jean-Yves Le Goff

Le Dr Jean-Yves Le Goff est chirurgien digestif laparoscopique. Spécialiste de la chirurgie de l’obésité, il exerce à la Clinique du Trocadéro et à l’Hôpital privé Seine Saint-Denis (Le Blanc-Mesnil). Ancien chef de clinique assistant et ancien interne des hôpitaux de Paris, il est le fondateur et l’ancien responsable de l’unité de chirurgie cœlioscopique à l’hôpital Bichat (1988-97). Il est aussi membre fondateur de la Société française de la chirurgie endoscopique (SFCE), de l’European Association for Endoscopic Surgery (EAES) et de la Fondation pour le développement de la chirurgie laparoscopique (FDCL). Il est également membre de la Société française de la chirurgie de l’obésité.

 

[1] Simon et al. (2008) Association between obesity and depression in middle-aged women. Gen Hosp Psychiatry ; 30(1): 32R39.

[2] Murphy J. M., Horton N. J., Burke J. D., Monson R. R., Laird N. M., Lesage A., Sobol A. M. (2009). Obesity and Weight Gain in Relation to Depression: Findings from the Stirling County Study. Int J Obes (Lond). March ; 33(3): 335R341

 

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