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La Fondation des usagers du système de santé lance son action pour améliorer le système de santé et les droits des malades, et nomme Jean Leonetti à sa présidence

Communiqué de presse

La Fondation des usagers du système de santé, annonce le lancement officiel de ses activités en vue d’améliorer le système de santé, de faire progresser la démocratie sanitaire et de mieux défendre les droits des patients. Le parlementaire, ancien ministre et médecin cardiologue, Jean Leonetti, connu pour son engagement pour les droits des patients en fin de vie, a été nommé à sa présidence.

Cette désignation est intervenue, à l’issue d’un vote à l’unanimité des membres du comité exécutif de la Fondation, lors de sa première réunion tenue le mercredi 13 avril à Paris.

« Je suis très honoré de présider cette fondation des usagers. Je me suis battu pour les droits des patients en fin de vie. Aujourd’hui, cette initiative citoyenne me permet d’élargir cet engagement. Il est nécessaire que les politiques, les responsables d’établissements et les médecins soient encore davantage à l’écoute des associations de patients et des organisations d’usagers. C’est à eux de s’emparer des enjeux sociétaux concernant la santé, en débattre et agir ensemble pour l’améliorer. Il est également nécessaire de rendre les citoyens et les patients responsables et acteurs de leur propre santé », déclare le député Jean Leonetti.

Créée à l’initiative et avec le soutien de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), et placée sous l’égide de la Fondation de France, cette nouvelle Fondation des usagers du système de santé aura plusieurs missions centrées autour des principes généraux édictés dans sa charte tendant à promouvoir :

  • les actions de prévention dans la perspective de la prise en charge globale du patient et la construction future du parcours de soins ;
  • les actions d’accès aux soins des personnes précaires, ou plus généralement des populations fragiles,  dans le respect du libre choix ;
  • les actions d’amélioration de la qualité, afin de mieux appréhender la demande des patients ;
  • les actions mises en place d’accès aux données personnelles, dans le respect de la vie privée ;
  • les actions tendant à l’excellence médicale, garantissant le consentement libre et éclairé du patient.

Le président de la Fondation sera entouré d’un collège de personnalités qualifiées et d’associations à l’autorité morale respectée, afin de veiller à la dimension éthique de l’organisation.

Un regard critique des Français sur leur système de santé

Un sondage Ifop[1] réalisée pour la Fondation auprès d’un échantillon de 2.000 personnes montre que les Français portent sur leur système de santé un regard qui n’est pas exempt de critiques et qu’il reste encore beaucoup de travail à faire sur le plan de la prévention et de la démocratie sanitaire.

Si 80% des personnes interrogées indiquent que le système de santé en France répond globalement à leurs attentes, un Français sur deux (49%) estime néanmoins que des moyens insuffisants sont consacrés à l’égalité de l’accès de tous à des soins de qualité.

Sur le sujet de la prévention, une large majorité de sondés (88%) se disent intéressés par cette question mais seulement 59% estiment qu’il y a suffisamment d’action de prévention et de promotion de la santé.

De même, l’éducation thérapeutique reste une notion obscure pour 1 Français sur 2 (50%) et 65% disent ne pas connaître, par exemple, les bénéfices et effets secondaires de leurs traitements.

Sur les droits des malades, si 68% des sondés disent connaître cette notion, 41% d’entre eux reconnaissent ne pas voir précisément ce dont il s’agit.

Il reste également des progrès à réaliser sur la coordination du parcours de soins pour 41% des personnes interrogées, qui estiment « mauvaise » la manière dont les professionnels de santé se coordonnent entre eux pour la prise en charge des patients.

De manière générale, les patients se disent satisfaits de leur dernière expérience dans un établissement hospitalier (public ou privé) ou celle d’un de leurs proches, avec 84% qui estiment que la qualité de prise en charge était « bonne ».  Toutefois, ils ne sont que 59% à juger que les actes et examens effectués ont été expliqués au préalable de manière claire (contre 41% qui pensent le contraire).

Enfin, interrogés sur les trois axes sur lesquels il faudrait intervenir en priorité pour améliorer les choses, la qualité des soins arrive en tête pour 70% des sondés, devant l’égalité de l’accès aux soins (56%) et la coopération et le dialogue entre professionnels de santé afin d’assurer une qualité optimale des soins (48%).

Des appels à projet

C’est précisément pour tenter d’améliorer les choses sur ces différents aspects que la Fondation des usagers du système de santé a prévu de lancer des appels à projets en direction d’associations, d’établissements de santé, de structures de soin.  Les meilleurs projets en matière de prévention, du droit des patients, d’amélioration de la prise en charge, etc., feront l’objet d’une sélection et seront éligibles à des financements de la Fondation. Comme toute fondation, elle pourra recevoir des dons.

« Nous espérons à travers ces appels à projet être une force d’action pour permettre, à partir d’initiatives concrètes de terrain, de faire avancer les droits et les devoirs des usagers de notre système de santé », conclut Jean Leonetti.

A propos de la Fondation des usagers du système de santé
Lancée en avril 2016 à l’initiative de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), la Fondation des usagers du système de santé a pour mission de contribuer à l’amélioration du système de santé, de faire progresser la démocratie sanitaire et de mieux défendre les droits des patients. Elle encourage, à travers le financement de projets portés par des associations de patients, des établissements de santé et des structures de soins, des actions de promotion dans les domaines de la prévention, de l’accès aux soins pour les personnes précaires et les populations fragiles, de la qualité des soins, de l’excellence médicale garantissant le consentement libre et éclairé du patient, ainsi qu’en matière de conditions d’accès aux données personnelles.

[1] Ce sondage a été réalisé en ligne du 21 au 29 mars par l’Ifop auprès d’un échantillon de 2.000 personnes représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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